Elimam s’est éteint avant-hier à Oran

«C’est une conférence d’adieu que je viens d’animer aujourd’hui», tels ont été les propos souvent répétés par le défunt Kacem Elimam lors d’un point de presse tenu le 19 juin dernier au siège du club.

C’était comme s’il savait qu’il n’allait plus revoir les journalistes avec qui il s’est rencontré des milliers de fois durant sa vie sportive entamée avec le MCO, ce club qu’il a aimé de toute sa force. Elimam s’est donc éteint avant-hier à Oran, la ville qu’il a tant aimée et défendue. Il s’est éteint après plus de trois mois pénibles en raison d’une maladie qui a eu raison de sa santé. Une santé qui pour rappel, lui a permis, après une jeunesse consacrée à son devoir pour participer à la guerre de libération, de se mettre au chevet du MCO, son club de toujours qu’il a vu naître. «J’avais neuf ans quand le MCO est né», aimait-t-il à répéter. Il est tout de même important de mettre en exergue ses deux dernières années passées aux commandes. En revenant aux affaires six ans après avoir été injustement écarté, l’emblématique Elimam a trouvé son Mouloudia en deuxième division. Vite fait, bien fait, au prix d’efforts colossaux, l’ancien officier de la Protection civile a réussi à faire accéder le Mouloudia en division Une, une année seulement après la triste descente aux enfers de 2008. Des pages entières ne suffisent pas pour évoquer en détails le parcours parsemé d’embûches certes, mais couronné d’un tas de succès mettant le MCO dans le gotha des ténors du football algérien. Des titres nationaux et internationaux ont fait de cet homme, un serviteur que d’aucuns voient inégalable, dévoué pour la cause d’un club béni par l’Association des Ouléma Musulmans et à leur tête le regretté Chikh Zamouchi et ce, un certain 14 mai 1946. Il est donc parti après avoir remis son MCO à sa vraie place !