Vendredi passé, les camarades de Delhoum n’ont pas été gagnés par le doute et après avoir gâché une bonne demie douzaine d’occasions de scorer, ils ont abordé la seconde période, en essayant de jouer juste et surtout être efficaces. Elle fut difficile à acquérir, cette victoire des Sétifiens face à une équipe de l’USMH, qui est certes venue à Sétif avec une organisation tactique qui a beaucoup gêné les locaux. Quand ces derniers sont arrivés à franchir le double rideau défensif harrachi, ils buteront sur un gardien qui arrêtera tout, ou presque. Les efforts des Sétifiens seront justement récompenses à l’ultime minute de la rencontre. L’ESS a gagné le match qui est sans aucun doute, le plus important de la saison. Cette victoire lui permet d’entrevoir l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. Il s’agit maintenant de savoir de ce que sera fait l’avenir.
Le coach de l’ESS nous avouera qu’à aucun moment, il n’a douté de la victoire de son équipe face à l’USMH : «J’ai dit “calme“ aux joueurs car il y avait la possibilité d’avoir une réaction et je savais qu’en face, l’adversaire commençait à douter et à reculer. Donc non, j’étais tranquille. L’objectif restait le même, c’était de bien défendre et de pouvoir marquer un but. En marquant, les choses deviendraient moins compliquées. C’est une bonne chose d’avoir marqué à ce moment-là, en toute fin de match, même s’il y a eu certains épisodes en notre défaveur. La satisfaction qui prime est cette victoire qui fait que notre horizon est un peu plus dégagé.»
C’est un plaisir, on ne va pas se plaindre. Là, je vais savourer, et après on basculera. Nous avons un match de championnat contre Tlemcen, ça va s’enchaîner. Il y aura plusieurs paramètres à prendre en compte. Je ne parle pas de motivation car les joueurs seront hyper motivés. Je n’éprouve pas de craintes, car tous ces aléas font partie de notre job, nous les entraîneurs. Je suis plus préoccupé à prédisposer mon équipe et aussi gérer ce qui reste du championnat. Dans ces cas-là, on n’a pas le temps de gamberger, vous savez.»
En faisant une petite analyse de la composante de la formation sétifienne qui s’est présentée à l’appel de l’arbitre, vendredi passé, on se rend compte qu’aucun joueur n’a pour poste de prédilection, celui de libéro. Il y avait bien deux défenseurs axiaux mais tous sont plutôt des stoppeurs de métier. Belkaïd et Benabderrahmane sont, comme on dit, des spécialistes du marquage de l’attaquant adverse le plus avancé.
Jouer dans une telle configuration, présente bien sûr des risques et Velud les a pris. Le sort du match a donné raison au coach sétifien, car les redoutables attaquants harrachis n’ont que très rarement inquiété le portier de l’ESS. La «baraque» étant bien tenue, derrière rien n’empêchait les Madouni, Djahnit et consorts de sévir et ils ne s’en priveront pas car pour ce qui est des deux gardiens qui étaient sur le terrain, ce fut plutôt celui d’El Harrach qui eu le plus à s’employer.