Abderrahmane Bouguermouh est décédé, à l’âge de 77 ans, dimanche passé à 17 h à l’hôpital de Birtraria (Alger) des suites d’une longue maladie. Bouguermouh était connu pour sa réalisation du film en langue kabyle La colline oubliée et le long métrage consacré à l’ESS Kahla oua Beïda. L’enterrement aura lieu aujourd’hui à Ighzer Amokrane, dans la commune d’Ouzellaguen, à Vgayet dans la wilaya de Béjaïa. Né le 25 février 1936 à Ouzellaguène, fils d’un instituteur de l’école normale française et d’une mère qui ne connaît que les poèmes et chants kabyles.
Il est Sétifien d’adoption
Bouguermouh est resté très attaché à la ville de Aïn Fouara. Il a effectué ses études secondaires à Sétif et a résidé durant plusieurs années au niveau du quartier populaire Beaumarchais. En 1957, il rencontre l’écrivain Mouloud Mammeri. C’est le début d’une longue amitié. Après un passage à l’IDHEC (Institut des hautes des études cinématographiques) en 1960. Bouguermouh réalise des émissions de variétés pour la télévision française, à Cognacq Jay. En 1963, il participe à la création du CNCA (Centre national cinématographique algérien). Il en est exclu en 1964, à cause de ses idées. Le réalisateur s’intéresse à un documentaire archéologique avant de tourner un moyen métrage La grive, en 1967. En 1968, il dépose La colline oubliée à la commission de censure. Il collabore ensuite avec Mohamed Lakhdar Hamina dans Chronique des années de braises, en 1973. Il réalise deux longs métrages pour la RTA, Les Oiseaux de l’été (1978) et Kahla wa Beïda (1980), un hymne à la gloire de l’ESS et de son petit prodige Salhi. En 1987, il tourne son premier long métrage en 35mm Cri de pierre, plusieurs fois primé à l’étranger, mais très attaqué