Onze buts encaissés, zéro marqué et quatre défaites en autant de matchs : c’est le bilan, très peu flatteur d e l’EN. En attaque, Ghezzal n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le face au Rwanda soit dix matchs en tout, Matmour, qui n’est pas un vrai neuf, vendange beaucoup trop de faces- à- faces avec les gardiens, Saifi a trop de déchets et s’éparpille, Djebbour est introuvable par ses partenaires. Au milieu de terrain, le manque de compétition de Ziani ou Mansouri et les blessures récurrentes de Lacen, Meghni ou Yebda sont des freins certains à l'avancée et à la progression de l'équipe, du fait du faible temps de jeu commun à tous. Enfin la défense qui était la meilleure des éliminatoires africains avec seulement 4 buts encaissés en sept matchs est devenue, à l'instar de tous les autres compartiments du jeu, quelconque. Cette défense, si héroïque durant les éliminatoires, prend désormais l'eau de toutes parts. Yahia-Bougherra-Halliche, un axe central si solide durant l'année 2009, n'a plus été aligné depuis le match du 18 novembre dernier face à l'Egypte, soit huit matchs en tout. Il manque toujours un, voir d’entre eux. Et c'est là le point sur lequel Saâdane n'est pas fautif. Le "cheikh", comme on aime à l'appeler affectueusement, est sans doute la plus grosse déception de la sélection. Lui qui impose un chauffeur de taxi comme adjoint, trouve le moyen de se passer des services de joueurs comme Bouazza, Amri, Hadj Aissa, Lemouchia ou Ziaya. Il admet pourtant « un gros problème au niveau de l'attaque ». Mais surtout, lui qui a travaillé avec un certain groupe pendant 2 ans, est le seul entraineur sur cette terre capable de convoquer dans la liste des vingt-trois, sept joueurs à 0 sélection, dans une compétition comme la Coupe du Monde. Et même quand il trouve une idée, il faut bien le dire, de génie comme ce 3-5-2 des éliminatoires avec Belhadj et Matmour sur les cotés, il balaye une année de travail et de bons résultats d'un revers de main durant la CAN. Dans un groupe C qui compte l’Angleterre et les USA , les longs ballons dont ont abusé les Fennecs face à l’Irlande vont causer la perte de l’équipe. Ces ballons seront du pain béni pour des défenseurs américains et anglais qui culminent à plus d’un mètre quatre vingt dix, mais qui dans le jeu court et à terre ont beaucoup de mal du fait d’une lenteur certaine. Néanmoins, notre sélectionneur a, c'est vrai, des circonstances plus que défavorables. La cascade de blessures a fait qu'il n'a pas pu bénéficier de son onze type depuis Oum Dourman. A chacune des huit rencontres depuis cette date, il y'a eu de deux à sept absents. Yebda, Bougherra, Yahia, Halliche, Ziani, Belhadj, Djebbour, Chaouchi et bien sûr Meghni tous ont été absents à un moment donné. Et c'est seulement cela que Saâdane garde une once de crédit auprès des spécialistes. De plus, le fait qu'il aurait décidé pour la suite de retirer du onze rentrant Djebbour et Mansouri et de confier le brassard à Ziani nous fait penser qu'il a su tirer des enseignements de ces multiples contre-performances. A 10 jours du match contre la Slovénie, l'Algérie prie pour que l'équipe soit au complet, en forme, et que le 3-5-2 revienne à la mode.
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Viva l'Algérie