Un an après Knysna, Raymond Domenech est pressenti pour entraîner les Fennecs d’Algérie, alors qu’il revient dans le So Foot de ce mois-ci sur le jeu des Bleus. Enfin.
C’est l’histoire d’un éternel revenant. L’ex-sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech refait parler de lui. Après avoir fait l’acteur dans une pub de Poker, repris le chemin des terrains avec les pupilles de Boulogne-Billancourt, et avant de faire les beaux jours de France 3, voilà que l’entraîneur le plus détesté de France pourrait prendre les commandes de la sélection algérienne.
Pas candidatCe matin, le quotidien sportif algérien Le Buteur, l’équivalent de l’Equipe rapportait que l’ancien sélectionneur avait été approché par la Fédération algérienne mais « n’a en aucun cas fait acte de candidature », indique un communiqué des conseillers en communication de l’ancien sélectionneur de l’équipe de France.
Sans entraîneur depuis la démission d’Abdelhak Benchikha à la suite de la défaite (0-4) au Maroc en qualifications pour la CAN 2012, début juin, la Fédération algérienne aurait reçu l’offre de service de l’ancien patron des Bleus, via son agent, vendredi en fin d’après-midi, précisait le journal, citant « une source crédible ».
Il s’explique sur le jeuUne information que n’a pas souhaité commenter Raymond Domenech. En revanche, on le retrouve beaucoup moins laconique qu’en Afrique du Sud dans le dernier numéro du mensuel So Foot, paru le 8 juin. 10 pages d’interview dans lesquelles Tonton Raymond explique, schéma à l’appui, et sans langue de bois, les écueils de l’équipe de France entre 2006 et 2010.
Domenech-Mourinho, même combat ?Pour la première fois, il semble parler du jeu. « Je ne pouvais pas raconter le truc, avec les joueurs, comment ça fonctionne. Je me suis toujours comporté de la même manière depuis six ans : j’ai toujours refusé de mettre les joueurs en paravent. »
Domenech, disciple de Mourinho ? Peut-être en terme de com’ mais pas au niveau du jeu. Ce serait plutôt le Barça chez le Lyonnais. « Il y a une incompréhension quelque part. L’entraîneur qui croit qu’il ne va avoir que des mecs qui sont juste là pour attaquer, il est mort. Barcelone en donne l’exemple permanent. »
Donc Domenech n’est pas un entraîneur défensif, mais a dû « gérer avec les qualités de ceux-qui sont là ».
Il manquait toujours quelque choseA l’entendre, le manque de confiance, d’envie et d’expérience expliquent les deux échecs successifs en phases finales de l’Euro et du Mondial. « En 2006, on avait une équipe qui avait un vécu. En 2008, une équipe mixte avec des anciens qui sont moins bien et des jeunes qui ne sont pas prêts. Et en 2010, tu n’as plus que ceux qui ne sont pas prêts. »
Ouest France