Si les Belouizdadis espèrent réaliser un résultat probant face à l’Entente de Sétif ce mardi, à savoir glaner les points du match, ils doivent absolument se montrer efficaces devant la cage adverse. Djamel Menad a souvent déploré le manque de finition de ses attaquants qui ne leur a pas permis de gagner plusieurs matchs. Slimani avait donné la victoire de la qualification contre l’ASO grâce à un penalty. Même si le championnat n’est pas encore terminé, face à l’ESS, ce sera un match couperet pour les deux antagonistes, mais le CRB ne se permettra pas de concéder un revers, sous peine de voir ses espoirs de monter sur une marche du podium voler en éclats. Menad et ses troupes savent à quoi s’en tenir et sont prêts à relever le défi sétifien. Mais ce qui devait motiver le groupe n’est malheureusement pas au rendez-vous. D’où l’ire des joueurs belouizdadis et l’inquiétude grandissante face au mépris de la direction aussi fauchée que radine. Les hommes de Menad ont affiché leur mécontentement à l’égard des dirigeants absents à longueur d’année : «Aucun dirigeant ne vient nous réconforter ou assister à l’entraînement. Moi, depuis l’entame de la saison, je n’ai jamais rencontré un dirigeant en dehors des rencontres officielles où ils assistent à nos matchs tirés à quatre épingles en s’exhibant devant tout le monde», a réagi intempestivement et anonymement un joueur.
Menad «On subit les affres de la crise financière»
Même si l’ambiance dans le groupe est excellente, Djamel Menad souhaite que celle-ci se prolonge le plus longtemps possible, car le problème d’argent a refait surface après la qualification de son équipe aux demi-finales de la Coupe d’Algérie. Les joueurs espéraient recevoir une prime de motivation, mais il n’en fut rien, la direction n’a soufflé mot à ce sujet en faisant le dos rond, suscitant ainsi le courroux de toute l’équipe qui s’apprête à négocier en ce mois d’avril un virage décisif en championnat et en coupe.
«Rien n’est encore joué !»
Le verdict de cette rencontre revêt une importance toute particulière pour le leader qui, suite à sa désillusion africaine, se doit de remonter la pente, mais surtout pour le Chabab qui se fait distancer au classement par le WAT, vainqueur sur son terrain face au CSC et qui pointe désormais à la quatrième place, dépassant l’ASO et le CRB qui se voient relégués respectivement aux cinquième et sixième rangs. La seule alternative qui reste pour les Belouizdadis pour retrouver le trio de tête sera d’accomplir un parcours sans faute à Sétif et à Béjaïa. A ce propos, l’entraîneur belouizdadi ne se soucie guère de la situation car, selon lui, «rien n’est encore joué. Nous avons été devancés par la formation tlemcénienne, mais nous avons deux matchs en moins que nous devons impérativement bien négocier pour rester dans la course au podium et conserver intactes nos chances d’aller en finale. Vous savez, il n’est pas facile de jouer sur deux fronts, car pour y parvenir, il faudrait disposer d’un effectif étoffé et d’un potentiel répondant parfaitement au contexte présent.»
«Les défections nous perturbent»
«On se retrouve toujours dans la même galère concernant l’effectif. Chaque semaine apporte son lot d’absences et de défections. Pour cette rencontre, on doit encore se passer de deux éléments pour cause de suspension, et cette situation n’est pas pour arranger les choses, car je suis contraint de chercher éternellement l’équilibre de l’équipe, c’est difficile de gérer tout cela.»
«On tirera profit de leur mauvaise passe»
Concernant les deux déplacements du Chabab, Menad ne veut pas trop s’étaler sur les équipes qu’il va affronter, bien qu’elles sortent d’une élimination en compétition continentale, en se focalisant sur son groupe. «Il est vrai que nos deux prochains adversaires, en l’occurrence l’ESS et la JSMB, ont enregistré de mauvais résultats qui se sont traduits par des éliminations en compétitions africaines. Je ne crois pas que c’est acquis pour nous, bien que nous puissions en profiter. Concernant Sétif, cette élimination ne devrait pas les affecter pour autant, puisque la CAF n’était pas un objectif. Enfin, je préfère plutôt m’intéresser à mon équipe.»
«La crise financière perdure»
La crise financière qui frappe de plein fouet l’équipe sétifienne ne pourrait pas constituer une motivation supplémentaire pour les Belouizdadis qui ne sont pas mieux lotis, comme nous l’a affirmé le premier responsable à la barre technique : «Même le Chabab est en train de subir les affres de la crise financière, au même titre que l’Entente. J’appréhende des conséquences ravageuses. Il faut savoir que les joueurs sont toujours motivés pour atteindre les demi-finales, eux qui sentent qu’ils ont un bon coup à jouer en championnat.»
«J’espère un tirage au sort clément pour conserver cette ambiance»
«J’espère que le tirage au sort nous sera favorable pour passer en finale, un objectif qu’on voudra atteindre d’abord pour que cette ambiance perdure, car je me demande quel aurait été l’avenir de cette équipe si on n’avait pas réalisé un tel parcours. J’imagine toujours le pire en cas de contre- performance.»