«La formation sera la garante d’un avenir radieux»Le temps de récupérer de la fatigue du long voyage, et Aouachria Redouane, l’entraîneur des cadets garçons, revient sur le tournoi du Sénégal avec une projection sur l’avenir de cette formation nationale.
Le Soir d’Algérie : Comment analysez-vous cette compétition ?Aouachria Redouane : Je pense que ce tournoi est vraiment bénéfique pour les joueurs et je souhaite qu’ils aient retenu beaucoup d’expérience. Cela leur permettra de bien se préparer pour les prochaines compétitions internationales.
Pour revenir à la compétition, quelle stratégie avez-vous adoptée pour la gérer ?Comme vous le savez, j’ai travaillé une dizaine de jours avec ces joueurs. C’était difficile de mettre en place un projet de jeu. Aussi, je peux dire que cette compétition a été pour moi une période de présentation mutuelle avec les joueurs, et je voulais les voir évoluer comme ils le faisaient dans leurs clubs respectifs. J’en ai profité aussi pour sélectionner les joueurs aptes à poursuivre l’aventure en équipe nationale. Pour la compétition proprement dite, je peux dire que le niveau est allé en s’améliorant. Cela nous a permis de nous préparer pour le dernier match, face à l’Egypte qui représentait, pour nous, une véritable finale de ce tournoi. Avant ce fameux match, seule la formation du Congo était difficile à affronter mais les joueurs ont montré une grande volonté à vaincre.
A la fin de cette compétition, quels sont les côtés positifs et négatifs que vous avez relevés de cette équipe algérienne ?Je commence par le côté négatif pour dire que les joueurs avaient beaucoup de lacunes individuelles comme la mauvaise coordination, les mauvaises passes, la technique de prise de balle en course. Je souhaite que les entraîneurs des clubs se penchent sur ces aspects-là pour y remédier et faciliter la tâche aux entraîneurs nationaux. Du côté des aspects positifs, j’ai trouvé certains éléments vraiment talentueux, possédant une gamme de tirs très intéressante tout en maîtrisant le jeu individuel «un contre un». J’ai remarqué avec plaisir que les joueurs ont un mental extraordinaire, et aiment défendre leur pays.
Comment situez-vous la différence avec les Egyptiens ?Elle se situe dans le travail effectué par les Egyptiens et nous. Lorsque nous voyons les Egyptiens évoluer, une certaine aisance et cohésion s’en dégagent et c’est le résultat d’un long travail de formation. A titre d’exemple, les Egyptiens ont disputé une douzaine de matches internationaux de haut niveau.
Après cette compétition, comment se présente l’avenir de cette équipe ?Pour nous, entraîneurs de jeunes, notre plus grand souci est de former des joueurs appelés à être en équipe nationale seniors. Dans cette perspective, nous profiterons de toutes les compétitions internationales amicales et officielles pour les préparer à cet objectif.
Comment se matérialise cette préparation ?De ce tournoi du Sénégal, j’ai pu constituer un noyau de joueurs assez compétitifs. Mais je poursuivrai la prospection pour enrichir l’effectif. Aussi, nous profiterons des prochaines compétitions nationales de jeunes pour superviser les éléments susceptibles d’être intégrés en équipe nationale. Du côté de la coordination avec les entraîneurs de clubs, je pense qu’à cette tranche d’âge, le jeune joueur doit posséder une gamme générale de techniques de jeu tout en appliquant le jeu défensif.
Aussi, il y a de l’espoir à l’horizon ?Ah oui, et toujours ! Quand je vois qu’avec le peu de travail effectué par mes prédécesseurs, nous sommes arrivés à rivaliser une mi-temps avec les Egyptiens, je suis vraiment optimiste et n’oublions pas qu’il y a encore des gens qui aiment ce sport car, l’Algérie est un pays de handball.
Propos recueillis par Ouahid Karimi
source : le soir d'algérie[b]